De la curiosité à la passion : mon chemin vers la sculpture contemporaine

En avril 2024, j’ai mis les mains dans l’argile pour la première fois. À l’origine, ce n’était qu’un coup d’essai. Je voulais m’améliorer en dessin, mieux comprendre les volumes et les perspectives… et je m’étais dit que la sculpture pouvait m’y aider. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que cette discipline allait m’absorber totalement.

Pourquoi j’ai choisi la sculpture

J’ai commencé les cours à La Ligne d’Horizon, une école bruxelloise que j’avais repérée pour la qualité impressionnante des œuvres des élèves. Leur niveau m’a bluffée et je me suis dit que la qualité des cours devait être incroyable.

Spoiler alert : je ne me suis pas trompée! La pédagogie d’Annabelle Hyvrier est aussi rigoureuse que bienveillante. Elle pousse chacun à évoluer, à affiner son regard, à travailler avec exigence, mais toujours dans une atmosphère d’écoute. Grâce à elle, j’ai progressé bien plus vite que je ne l’aurais imaginé.

sculpture artiste belge laetitia nemery, surréalisme portrait bruxelles

Un coup de foudre inattendu

Moi qui ai très peu de patience pour finir un dessin, j’ai découvert avec surprise que je pouvais passer plus de 50 heures sur un projet en sculpture sans jamais m’ennuyer. Il y a quelque chose de méditatif dans le fait de sculpter. Travailler avec ses mains, modeler la matière, ressentir les textures… c’est un langage silencieux, une forme d’intimité entre soi et l’œuvre.

Je trouve qu’on néglige souvent le toucher dans notre société. Avec la sculpture, on le remet au cœur du processus. On observe, bien sûr, mais on sent aussi. On vit la matière. Et ça change tout.

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Une approche introspective

Comme dans ma peinture, mon travail sculptural est fortement lié au moi intérieur, aux mécanismes psychologiques et aux choses qu’on ne montre pas. Mes sculptures parlent de ce qui jaillit du subconscient, de l’invisible, du rêve, des pensées et émotions qui nous traversent.

Un autoportrait intérieur

La première sculpture que j’ai presque terminée – elle est actuellement à la fonderie pour être coulée en bronze (oui, la classe !) – est un double visage. L’un est calme, posé, presque lisse. L’autre est en train de hurler. Ce contraste représente ce que je montre au monde et ce que je vis en dedans : mes angoisses, mes peurs, mes colères. C’est une forme d’autoportrait, brut et honnête, sans fard.

Une tempête de pensées

Ma deuxième sculpture, encore en cours (elle sera émaillée à la rentrée), montre une tête d’où s’élèvent des formes organiques, comme des flammes ou des racines. Elle incarne ce flux constant de pensées, de rêves, d’idées, de souvenirs, mais aussi d’angoisses et de fragments plus sombres. C’est un chaos fécond, un tourbillon insaisissable qui, paradoxalement, me recentre lorsque je le modèle.

Une pratique que je veux garder vivante

Je ne vends pas mes sculptures sur ma boutique en ligne pour une raison simple : elles sont fragiles, souvent lourdes, et nécessitent un soin particulier pour le transport. Si une œuvre t’interpelle, tu peux toujours me contacter directement. Les ventes de sculptures se feront uniquement en direct, avec un suivi personnalisé.

La sculpture, un prolongement de mon univers

Aujourd’hui, la sculpture est devenue une nouvelle manière d’exprimer mes émotions, mon vécu et mes obsessions artistiques. C’est une extension naturelle de mon travail pictural. J’aime mêler l’abstraction à des éléments réalistes, m’aventurer vers le surréalisme, et surtout créer des œuvres qui parlent de l’humain – dans sa complexité, ses paradoxes, ses silences.

Je ne pensais pas que l’argile deviendrait un tel terrain de jeu intérieur, et pourtant… me voilà profondément attachée à cette pratique. Et j’ai encore plein de projets en tête.

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